Qu'est-ce que l'endométriose ?
« L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus. À la fin du cycle menstruel, s’il n’y a pas eu fécondation, une partie de l’endomètre (qui se renouvelle constamment) est évacuée avec les menstruations.
L’endométriose se caractérise par la formation, en dehors de l’utérus, de tissus formés de cellules endométriales. Ainsi, de l’endomètre se met à se former ailleurs dans le corps. Un tissu endométrial, peu importe où il se trouve dans le corps, réagit aux fluctuations hormonales du cycle menstruel. Ainsi, tout comme la muqueuse utérine, il se forme, puis « saigne » chaque mois. Cependant, lorsque ce tissu se situe à l’extérieur de l’utérus, comme c’est le cas chez les femmes atteintes d’endométriose, les saignements n’ont aucune issue vers l’extérieur du corps. Le sang et les cellules endométriales qui se détachent peuvent irriter les organes avoisinants et le péritoine (la membrane qui renferme les organes de l’abdomen). Cela peut aussi entraîner la formation de kystes (de la taille d’une épingle à celle d’un pamplemousse), de tissu cicatriciel, ainsi que d’adhérences qui relient les organes entre eux et causent des douleurs. Le plus souvent ces kystes sont localisés :
Plus rarement, ils peuvent se développer sur les organes avoisinants, comme les intestins, la vessie ou les reins. Enfin, exceptionnellement, ils se retrouvent à des endroits très éloignés de l’utérus, comme les poumons, les bras ou les cuisses. Plus simplement, ça signifie que chaque mois le corps de la femme s'apprête à recevoir un embryon au moment de l’ovulation. Pour cela, la paroi de l’utérus, appelée endomètre, se “gonfle” de sang. Si aucun embryon ne s’y niche, alors la paroi se désagrège sous l’effet des hormones, et on saigne, ce qui provoque nos règles. Lorsqu’on a une endométriose, des cellules de cette paroi (ou en tout cas agissant comme telles) se trouve ailleurs dans le corps (parois extérieures des ovaires, trompes, utérus, intestins, vessie, rectum... parfois aussi poumons, coeur, peau, oeil, nombril…) Sauf que là où elles sont logées, il n’y a rien de prévu pour qu’il y ait épaississement, et encore moins évacuation du sang une fois qu’elles se désagrègent. Alors ça provoque des kystes, des adhérences etc. Ce qui devient extrêmement douloureux, handicapant et évidemment mutilant. Ce trouble gynécologique figure parmi les plus fréquents : de 5 % à 10 % des femmes en âge de procréer en sont atteintes. L’endométriose est habituellement découverte vers 25 ans à 40 ans, en raison de douleurs anormalement intenses dans le bas-ventre ou d’un problème d’infertilité. En effet, de 30 % à 40 % des femmes atteintes d’endométriose sont infertiles. Mais dans plusieurs cas, l’endométriose ne s’accompagne d’aucune douleur et n’a pas impact sur la fertilité. Elle est alors décelée par hasard, par exemple au moment d’une intervention par laparoscopie ou coelioscopie dans l’abdomen. » Sources Pour aller plus loin :
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