Qu’est ce que l’adénomyose ?

L’adénomyose, également appelée endométriose interne, touche de nombreuses endogirls.

Pour commencer, voici un schéma de l’appareil génital de la femme qui vous permettra de comprendre les différentes explications :

Anatomiquement, l’adénomyose correspond à la présence de cellules endométriales (c’est à dire de l’endomètre) au sein du myomètre, ce qui veut dire que les lésions sont à l’interieur même du muscle de l’utérus

On distingue deux types d’adénomyose :

1 - la forme focale, qui correspond à une atteinte sous forme de « kyste » très bien délimité, qui, lorsqu’il devient de taille importante déforme la paroi de l’utérus.

Cette forme est souvent opérable. On pratique alors l’ablation du foyer d’adénomyose au cours d’une intervention appelée « résection utérine » ; pour simplifier, c’est approximativement la même intervention que pour un fibrome.

Une vidéo est mise en ligne sur ce sujet, sur ce site ; attention ce sont des images médicales.

http://www.youtube.com/watch?v=PB2vuSe99_E

2 - l’atteinte diffuse, la plus fréquente, se caractérise par la présence de multiples micro-lésions qui épaississent le tissu de l’utérus. Du fait que ces lésions soient microscopiques et en grand nombre, l’intervention chirurgicale conservatrice est souvent impossible.

Si il y a un désir de grossesse, le traitement médical en cas d’adénomyose diffuse est souvent limité au progestatif. En cas d’adénomyose focale, on peut se voir proposer une chirurgie conservatrice (résection). Lorsque l’adenomyose devient trop importante, il n’est pas rare de se voir proposer l’hystérectomie (ablation de l’utérus).

Les symptomes de l’adénomyose

Ce sont les mêmes que pour l’endométriose classique.

  • Ménorragies
  • Dysménorrhées
  • Métrorragies
  • Pesanteur pelvienne
  • Dyspareunie profonde.

L’adénomyose est totalement asymptomatique dans 35 % des cas.

Le diagnostic :

L’examen de première intention est l’échographie. Toutefois, cet outils ne permet pas de détecter les adénomyoses déjà bien avancées, qui vont déformer la paroi du muscle.

50% des cas ne seront pas détectés par cet outil.

L’échographie peut mettre en évidence un utérus augmenté de taille, dont les contours sont anormalement déformés (globuleux), ou dont la paroi est plus épaisse que la normale. L’échographe devra avoir été formé spécifiquement à la détection de l’adénomyose afin de ne pas prendre les lésions de celle-ci pour de petits fibromes.

Une image de l’adénomyose diffuse en échographie :

adénomyose en échographie endovaginale, avec cryptes glandulaires paracavitaires postérieures (3a) et antérieures (3b) vues sur les coupes sagittales (3a et b) et axiale (3c). Noter la correspondance IRM avec une coupe sagittale pondérée en T2 (3d) où sont également bien individualisées les cryptes décrites en échographie.

ici une forme focale de l’adénomyose.

Coupe longitudinale en échographie endovaginale, montrant une lésion hypoéchogène homogène, arrondie, aux bords bien circonscrits, en rapport avec un myome interstitiel, dont l’aspect des contours et de l’échostructure contraste avec celui de l’adénomyose.

http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1297958904002899

http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1762614505000119

L’IRM reste, à ce jour, le moyen le plus fiable pour diagnostiquer l’adénomyose. Il permet une meilleure précision sur l’étendue des lésions, leurs nature etc..

 

adénomyose diffuse invasive

Coupe IRM sagittale montrant un aspect typique d’atteinte de la paroi postérosupérieure de vessie avec comblement du cul-de-sac vésico-utérin et adénomyose utérine extensive surajoutée.

http://www.edimark.fr/phototheque/galerie_detail.php?id_galerie=53

adénomyose focale (le point noir dans l’utérus)

Coupe sagittale montrant un utérus avec une adénomyose focale antérofundique et deux myomes antérieurs.

http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1762614505000119

La difficulté du diagnostic fait que cette forme de l’endométriose est souvent détectée très tard, à l’occasion par exemple de l’ablation d’un fibrome, ou d’une césarienne. Pourtant, il y a de bonnes raisons de penser que, comme l’endométriose classique, celle ci peut toucher la femme à partir de ses premières menstruations jusqu’à sa ménopause.

*Pour aller plus loin : http://diuecho.chru-strasbourg.fr/claroline/backends/download.php?url=L0NvdXJzX0RJVV8yMDExLTIwMTIvcGF0aG9fYuluaWduZV9teW9t6HRyZV9EVV9maW4ucGRm&cidReset=true&cidReq=LILLE