Alexandra - 34 ans

  • Nom : Gottini
  • Prénom OU Surnom : alexandra ou alex
  • Année de naissance : 1979
  • Age des premières règles : 12 ans
  • Age des premières douleurs liées à l’endométriose : vers 27 ans mais des douleurs aussi à l’adolescence
  • Age auquel le diagnostic  a été posé : 32 ans
  • Stade de la maladie (si connu) :stade2
  • Année du témoignage : 2011

« Je prends enfin le temps pour témoigner !!

J’ai arrêté la pilule en aout 2007 pour tomber enceinte. Je tombe assez rapidement enceinte en janvier 2008 mais malheureusement je fais une fausse couche en mars. Les premières règles après l’arrêt de la pilule ne sont pas douloureuses et j’en suis étonnée car pendant mon adolescence, j’avais de grosses douleurs.
J’ai mis un an à retomber enceinte mais une nouvelle fois, fausse couche 1 mois après,  et c’est là que les douleurs se sont progressivement installées. Au début, mal le premier jour des règles mais je m’inquiète pas car pour moi c’est normal. Mais petit à petit, les douleurs s’installent du 1 au 3ème jour du début de cycle, surtout le côté gauche, où cela m’irradie jusqu’aux intestins. Je suis obligée de prendre de l’ibuprofène car le spasfon ne me calme pas du tout. J’en parle à ma gynécologue qui  ne me prend pas au sérieux, fait une écho et un toucher vaginal…et pour elle, pas d’endométriose (car c’est moi qui lui parle de cette maladie).
Je m’inquiète doublement car avant les règles, j’ai toujours un début de sciatique, et qu’en regardant sur internet, je vois que c’est aussi un signe de cette maladie. Et surtout, je ne retombe toujours pas enceinte, nous sommes en 2010!
Je prends la décision de changer de gynéco, spécialiste en stérilité. De mai à septembre 2010, j’ai une batterie d’examens ainsi que mon conjoint. Les examens sont tous normaux sauf un (le test de Hunter). Je fais la bêtise de ne pas lui parler toute de suite de mes douleurs suspectes (mais comme l’ancienne gynéco m’avait certifié que ça n’était pas de l’endométriose!!).
Au vu des examens et que cela fait plus de 3 ans qu’on essaie d’avoir un bébé, nous partons sur les inséminations. Nous en faisons 3 : 3 échecs! Ce n’est qu’en mai 2011 que je lui parle de mes douleurs qui sont de plus en plus fortes. De plus lorsqu’il me fait des écho endovaginales, j’ai exactement la même douleur que lorsque j’ai mes règles.
Il me prend toute suite au sérieux et me parle d’endométriose. Il m’explique les diverses possibilités qui s’offrent a moi. Pour moi  c’est clair, je veux savoir. Il me prescrit une irm qui ne montre rien mais me précise que parfois on ne voit rien mais ça ne veut pas dire que je n’ai pas cette maladie.
La célioscopie s’est faite au mois de juillet 2011. J’ai bien une endométriose stade 2 du coté gauche. Heureusement trompes et ovaires ne sont pas touchés mais très inflammés, donc les inséminations ne pouvaient pas marcher.
Je suis depuis août sous décapeptyl, avec tout que ça comporte comme effets secondaires. Normalement nous recommençons les inséminations début 2012.

J’ai la chance de ne pas souffrir en dehors des règles ni pendant les rapports sexuels, mais c’est plus une souffrance morale. La peur de ne jamais avoir d’enfants, de ne pas connaitre la maternité. et de ravaler ses larmes lorsqu’une amie, collègue ou proche vous annonce sa grossesse.
Les gens autour de moi ne connaissent pas la maladie. Pour certains ce n’est rien, ce n’est pas une maladie. Ils ne reconnaissent pas les effets physiques et psychologiques que peuvent avoir les traitements lourds .

Il serait bien que les gynécologues connaissent un peu plus cette maladie, qu’ils ne perdent pas du temps à la diagnostiquer. il serait bien également de la faire connaitre au grand public pour être  ainsi reconnues. »

Une réflexion sur “ Alexandra - 34 ans ”

  1. Sa c clair, les gynécos ne sont pas assez méfiants face à cette maladie. Sa fesait des années que je souffrais et j’avais l’impression que c’était de pire en pire et c un autre gynéco lors d’une écho qui a supposé l’endo car je lui ai confié que j’avais tellement mal que je voulais « tout enlever ». J’ai ensuite rapporté à ma gynéco qui m’a dit  » ah sa m’étonne, enfin bon, on va une prise de sang » pas alarler du tout mais moi je souffrais en attendant. Et à la prise de sang elle me dit on va faire d’autres exams, vous avez peut être un cancer…. ouh la j’pends peur moi. Et au final, « ah beh oui, vous avez de l’endo… » tant de souffrance pour en arriver à me mettre sous Luthenyl, elle aurait pû y penser plus tôt non ? Enfin bon 6 mois, que je suis bien, enfin !

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