Angèle - 27 ans

  • Prénom OU Surnom : ANGELE
  • Année de naissance : 1985
  • Année du témoignage : 2012
  • Age des premières règles : 10ANS 1/2
  • Age des premières douleurs liées à l’endométriose : 16/17 ans
  • Age auquel le diagnostique a été posé : 25 ans
  • Stade de la maladie : endométriose sévère

Endométriose diagnostiquée depuis 1 an maintenant, 2 opérations plus 1 prévue fin du mois de novembre. Récidive de la maladie en l’espace de 2 mois seulement, après les 2 injections de décapeptyl. Est à nouveau sous décapeptyl et si tout va bien début d’année stimulations ovariennes pour avoir un enfant.

Avec tout ça comment avoir le moral????

Je suis aide-soignante donc encore plus dur à l’accepter sachant que je m’occupe de personnes malades ainsi que de mon père toute la journée, pour me trouver moi-même en faille.
Je suis en couple depuis 3 ans, heureusement que mon ami comprend bien cette situation même si parfois j’ai déjà eu des réflexions, ce qui est normal à mon sens, je pense qu’on ne regarde jamais assez sur l’entourage qui doivent souffrir de nous voir ainsi.

Ma 1ere intervention était effectuée par voie basse, et la 2ème par laparotomie ainsi que celle fin du mois. Donc pas agréable de se retrouver avec une cicatrice!!!!

* Conséquences de la maladie sur ma vie actuelle (sociale, personnelle, affective, sexuelle…) :

Je suis en arrêt de travail depuis quelques temps

J’ai l’impression de ne plus vivre, je vis au jour le jour (à cause des douleurs et de mon état  je ne peux rien faire suivant les jours, je suis cloué au lit)

Le moral est au plus bas, la majorité des gens ne comprend pas cette maladie et surtout les douleurs occasionnées.

Accepter d’être ménopausée constamment avec les effets indésirables… surtout une prise de poids, bouffées de chaleurs, insomnies, perte de la libido!!!! Quand on est jeune et en couple il faut s’accrocher.

L’incertitude d’avoir un enfant qui psychologiquement me travaille.

Je me pose beaucoup de questions par rapport à cette maladie qui me fait énormément de stress, car je me demande après l’opération dans combien de temps va-t-elle réapparaitre?

Il faut pouvoir accepter de devoir passer plusieurs fois à l’année sur le billard avec les différentes cicatrices et surtout les accepter.

*Ce que je voudrais voir changer dans la prise en charge de la maladie :

Que l’on parle plus de cette maladie car peu de gens la connaissent.

Une meilleure prise en charge de cette maladie, surtout psychologiquement pour nous et l’entourage.

Que cette maladie soit reconnue à part entière (qu’elle peut faire beaucoup de dégâts)

Et surtout une prise en charge globale par le service de santé (avec des remboursements pour toutes, de pouvoir faire une cure dans un lieu spécialisé avec sa prise en charge Grâce à des pages comme la vôtre on se sent moins seule.
Voilà j’avais envie de vous faire partager ce que je ressens

Angèle