Morgane - 27 ans

  • Nom : Vuagnoux
  • Prénom OU Surnom : Morgane
  • Année de naissance : 1986
  • Age des premières règles : 12 ans
  • Age des premières douleurs liées à l’endométriose : Dès mes première règles
  • Age auquel le diagnostic a été posé : 23 ans
  • Année du témoignage : 2013

 j’ai 27ans et je suis mariée à un homme merveilleux qui m’a soutenu le plus et le mieux qu’il a pu mais aujourd’hui, à cause de cette maladie, notre couple est en crise.


J’ai toujours eu des douleurs de règles importantes, et comme chacune d’entre nous, je passais pour la gamine chochotte! Mon père étant médecin, il m’a rapidement donné la pilule mais voyant l’effet anti-douleur diminuant, ma gynécologue m’a mis sous hormone (surgestone et provamès) à l’âge de 19ans. Je revivais, plus de douleur pendant 4ans!!!

Quand mes règles ont disparu et que des douleurs aux seins sont apparues, ma gynéco m’a tout enlevé afin de repartir à zéro et de faire un bilan, c’était fin 2009. Et là, c’est le drame…. 3 visites de nuits aux urgences: je n’arrivais pas à faire pipi j’avais l’impression que ma vessie allait exploser alors que les médecins ne la voyait qu’à moitié remplie. Je ne pouvais pas aller à la scelle, je ressentais comme des coups de poignards dans les lombaires et dans le ventre, et les douleurs commençaient une semaine avant le cycle, pendant et au moins une semaine après donc quasi constantes. Je suis arrivée à prendre jusqu’à 8 voltarène par jour!!!! Il n’y avaient que les anti-inflammatoires qui pouvaient me soulager.

Ma gynécologue me disait que c’était normal, que mon corps se réhabituait donc aucun examen nécessaire et mon père ne m’écoutait pas quand je lui parlais de mes douleurs…. Un jour ma mère à trouvé un petit article dans top santé qui parlait de l’endométriose et de ses symptômes, c’était tout à fait moi! Mais j’ai eu très peur parce qu’il était question d’infertilité. J’ai donc pris rdv chez le gynécologue de ma mère, qui m’a de suite confirmé le diagnostique juste avec la description de mes symptômes et on a enchainé avec la batterie d’examens standards : écho / endoscopie / IRM. 

En Janvier 2011, j’ai eu une cœlioscopie pour une endométriose stade IV, j’avais des nodules dans tout l’appareil gynéco ainsi qu’au niveau de la paroi recto-vaginale et de la vessie. Après 3 mois de décapeptyl, les douleurs sont revenues rapidement mais surtout au niveau recto-vaginale. En septembre, àprès 2 coloscopies, on a découvert une récidive à l’intérieur du rectum, un nodule de 4.5cm de diamètre et il a donc fallu pratiquer une ablation du rectum en Décembre 2011.
J’ai du avoir une poche iléostomie pendant 3 mois et je suis encore sous traitement pour la vessie car tous les nerfs gauches ont été sectionnés.
A la suite de l’opération, j’ai fait un globe vésical et une septicémie, c’était le 31 Décembre…. DOnc c’est peut être une maladie qui ne tue pas mais j’ai failli en mourir!

Il y a 3 mois, suite à un déir de grossesse, mon gynécologue m’a descellé une récidive au niveau des ovaires… Je n’en peux plus, je ne supporte plus d’être malade, même si aujourd’hui les douleurs sont supportables et que l’on n’est pas encore au stade chirurgicale, je ne supporte plus d’être malade. Je sais que je vais devoir utiliser la procréation assistée pour tomber enceinte mais je n’ai même plus ce désir à ce jour, je n’ai plus de libido avec mon mari, je pense que je suis en pleine dépression… Je suis une thérapie depuis peu pour soigner ce mal qui est en moi et qui m’empêche d’être heureuse….

Aujourd’hui je sais que si cette maladie m’avait été diagnostiquée plus tôt, je n’aurais pas eu l’ablation d’un organe ni toutes ces complications chirurgicales, et je serais psychologiquement moins affaiblie et dépressive…. Mais dans mon malheur je sais que, malgré des épreuves, j’aurai la possibilité de tomber enceinte, ce qui n’est pas le cas de toutes les femmes atteintes de cette maladie, donc je dois continuer de me battre.
 Il faut arrêter de minimiser cette maladie sous prétexte que ce n’est pas un cancer, il faut des campagnes d’information et de prévention pour une prise en charge dès les premières règles et un suivi psychologique! Merci à toutes les femmes qui ont crée ce site, pour votre implication et votre combat quotidien.

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