Carole A. - 33 ans

  • Nom : A.
  • Prénom OU Surnom : CAROLE
  • Année de naissance : 1981
  • Age des premières règles : 10 ans et demi
  • Age des premières douleurs liées à l’endométriose : 30 ans
  • Age auquel le diagnostique a été posé : 32
  • Stade de la maladie (si connu) : Endométriose sévère
  • Année du témoignage : 2014
Depuis que j’ai mes règles, j’ai toujours eu des douleurs intenses. Je suis toujours plié et malade pendant mes règles. Mais avant, on nous disait que ce sont les règles et que c’est normal. En 2006, j’ai eu mon enfant. En 2010, je fais une pose de stérilet. Jusque là pas de souci. Mais cela n’a rien changé aux règles douloureuses. Si juste une chose en plus, une durée de règles plus prolongées et un dérèglement des cycles. Ce qui m’a conduit chez le gynéco pour retirer mon stérilet déplacé.(2012) Après le retrait, les consultations chez le gynéco se sont enchaînés. Je consultai presque tous les mois pour mes douleurs. J’ai aussi fais des cystites à répétitions, l’apparition d’un fibrome et des épisodes d’anémie. On m’a prescrit du oflocet, spifen, de l’exacyl, bi-profenid, des traitements au lutényl, du Tardyféron. J’avais la totale.
Cela se traduit par des maux de têtes intenses (à en perdre la tête), avec les médicaments, je n’arrivais plus à réfléchir (c’est comme si je planais), une fatigue persistante et un sommeil perturbé (tellement je souffrais), des douleurs dans le bas du ventre (comme si on te piquait de grosses aiguilles dans le bas du ventre), des contractions, des crampes, des douleurs dans le bas du dos (j’avais l’impression que tout voulait sortir, (vous voyiez ce que je veux dire). Je n’en pouvais plus. En 2013, lors d’une consultation gynéco, je fais de l’anémie, j’ai un gros kyste à l’ovaire G et des fibromes. J’ai été reçu par un confrère de mon gynéco.
Donc, il m’a conseillé de faire une coelio pr retirer le kyste et confirmer l’endométriose. Trompe Gauche bouchée et passage faible dans la trompe Droite. ça n’arrange pas mon envie d’enfant, Donc PMA recommandée. EN AVRIL 2013, coelio, tout s’est bien déroulé. RAS. Sortie de la clinique, traitement encore au LUTENYL (avec ses effets secondaires). J’ai mes cycles qui reviennent normalement mais qui dure très longtemps.
EN AOUT 2013, une grosse anémie, hospitalisation. Traitement au Lutényl encore.
EN DECEMBRE 2013, douleurs règles intenses. Donc consultation chez mon médecin traitant, traitement homéo de 3 mois + Echo qui vient confirmer un nouveau Kyste à l’ovaire G et un utérus myomateux. Une IRM de prévue pour le 31 mars (ici, nous avons que l’hôpital pour faire cette imagerie). En attendant,hospitalisation le 22 JANVIER 2014 pour douleurs intenses dans le bas du ventre remontant dans la poitrine+Troubles gastriques+ ANEMIE. De la morfine pour me calmer. Prescription (du bi profenid, spifen,….)….Ce que je peux dire sur cette maladie, Elle me pourrie la vie parce que je ne peux même pas savoir comment je vais être physiquement, mentalement dans le cycle prochain. Et lorsque je les ai, je reste à la maison, je ne veux voir personne parce que je ne veux pas communiquer ma douleur aux autres et surtout je n’ai pas envie qu’on me voit dans cette situation. Professionnellement, je ne travaille pas et j’aurais tellement aimé pouvoir honorer des contrats d’emplois. Affectivement, j’ai un compagnon patient. Il me soutien vraiment dans les moments de douleurs et surtout il est attentif à mes besoins. Pour ma part, je me suis sentie impuissante parce que j’ai l’impression que la communication avec le gynéco ne passait pas. Donc on se sent démunie. Dans la prise en charge de la maladie en Polynésie, la maladie telle qu’elle est appelée n’est pas bien connue. Mais je pense que nombreuses sont les femmes qui en souffrent. Ce serait vraiment bien qu’il y ait des campagnes d’informations sur la maladie, ensuite un suivi précis et sérieux dès les 1ères Règles d’une femme ou d’une jeune fille. Des examens plus précis comme le scanner, l’IRM quite à faire la totale des examens. Et surtout ne pas prescrire à chaque fois, des anti douleurs. Avoir un partenariat avec la médecine douce. C’est aussi important.
Voilà un petit peu ce que je peux apporter comme témoignage.

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