Aurélie G

  • Année du témoignage : 2011

Je tiens à apporter mon témoignage contre cette maladie de mer**….

Je reprends depuis le début : j’ai quasiment toujours pris la pilule, car je n’avais pas de cycle régulier.

Je l’arrête en été 2004, et je me rends compte que je suis enceinte en janvier 2005 (tout ça sans avoir eu de règles entre temps). La nature a fait que j’ai fait une fausse couche.

Je décide de reprendre la pilule, mais l’arrête de nouveau en 2006, car j’en avais assez.

C’est à ce moment-là que des douleurs importantes lors de mes règles sont apparues : je n’y ai prêté attention au départ, car je me suis dit que j’étais peut être douillette.

Je rencontre l’homme de ma vie en 2008 et nous décidons très vite de faire un bébé.

Au bout d’un an, je consulte ma gynéco qui me fait faire des examens et le verdict tombe : j’ai de l’endométriose, avec en plus atteinte digestive.

Nous consultons un spécialiste sur Paris qui nous demande ce que nous voulons : fonder une famille ou améliorer ma qualité de vie. Nous choisissons bien sûr de fonder une famille. Je me fais tout de même opérer par cœlioscopie pour me faire enlever un kyste de la taille d’un pamplemousse.

Sur ce, nous déménageons, et nous installons en Savoie. Je commence la PMA. Mais entre 2 traitements, je suis sous ménopause artificielle, et c’est un vrai bonheur, car je supporte parfaitement les effets secondaires, et je réapprends à vivre sans douleur.

La PMA entre dans nos vies : 1er traitement, 2° traitement, 3° traitement sans aucun résultat, si ce n’est de la frustration, de la peine, de la douleur.

Le 4° traitement arrive, mais je n’en ai pas envie. Je continue tout de même, histoire de me dire de ne pas avoir de regrets.

Apparemment tout se passe bien, mais une semaine après la ponction, je rentre en urgence à l’hôpital pour une hyperstim et une infection carabinée. Cependant impossible de savoir d’où vient cette infection. On me parle d’opération, mais comme je vais mieux, on n’en parle plus.

Au bout d’une semaine, je suis autorisée à sortir, même si l’infection n’est pas enrayée, et même si les douleurs sont toujours présentes.

Et je crois que c’est à ce moment que le vrai cauchemar commence : on s’aperçoit que la FIV a marché, ce qui fait que je ne peux pas prendre les médicaments qui pourraient vraiment me soulager. Je suis là avec mes douleurs incessantes, qui vont du ventre au dos, qui m’empêchent de dormir.

La grossesse continue tant bien que mal, car elle a du retard, mais ne stoppe pas.

Malheureusement les douleurs sont toujours là, et mon physique et mon moral n’en peuvent plus.

Aujourd’hui mon cauchemar n’est pas terminé, mais je songe à faire une IVG pour pouvoir enfin reprendre des médicaments qui me soulagent, retrouver ma ménopause artificielle, et retrouver ma vie d’avant.

Voilà ce que l’endométriose a fait de moi : je ne veux plus de cet enfant qui grandit en moi alors que je l’ai tellement désiré!

Je pense aussi à tout me faire enlever pour ne plus avoir à vivre tout ça.

Je suis en train tout doucement en train de sombrer dans la dépression, et je n’arrive plus à m’en sortir.

J’espère que ce témoignage pourra faire un peu avancer les choses.