Valérie R. - 41 ans

  • Nom : R.
  • Prénom : Valérie
  • Année du témoignage : 2011

« Je tiens à apporter mon témoignage à 41 ans mais surtout mon vécu depuis 11 ans qu’on a détecter la maladie mais je pense que je l’avais depuis + de 10 avant qu’elle ne soit détecter car quand j’ai commencé à prendre la pilule contraceptive en 1989,je me plaignais déjà de douleurs.De plus,certes il y a les douleurs mais au delà de la douleur quand vous êtes à un autre stade ou plutôt une autre étape de la vie et de la douleur elle-même,il faut également arriver à gérer psychologiquement la maladie et ce qu’elle peut engendrer et détruire dans une vie de femme et le couple.

Donc je peux dire aujourd’hui que toutes celles dont la maladie a été détecté tôt et qu’elles peuvent faire un enfant jeune,qu’elle le fasse car malheureusement ça risque de devenir + compliquer après,tel est mon cas.

Heureuses celles qui auront procrée suffisamment tôt ou à un stade non avancé de la maladie car quand ce n’est pas le cas pour une raison ou une autre et qu’on décide vers 27/28 ans de faire un enfant et qu’on voit que rien ne vient et qu’on s’entend dire pendant 2 ans que c’est du au stress etc… et que la gyné du moment ne fait pas de recherche pour détecter cette maladie donc on perd du temps qu’on rattrape jamais car malheureusement vous ne le savez pas encore mais il est déjà trop tard et qu’ensuite en changeant de gyné en 2000,à 30 ans,heureusement on tombe sur le bon qui detecte en faisant une coellio pour comprendre l’infertilité mais avec une endo qui récidive en 1 an, réitère une coellio pour permettre le maximum de chance pour les stimulations ovariennes pendant 4 ans qui n’aboutiront à rien au final et de nouveau à 34 ans tjrs en train de se battre pour avoir un enfant ensuite on passe au centre de PMA ou l’on fait une ponction d’ovules qui donneront 6 embryons in-vitro au bout de 48 h puis 3 replacements(communément appelé tentatives FIV) de 2 embryons à chaque fois et tjrs rien car il faut savoir que la finalité ce n’est pas qu’on les replacent mais que dans la maladie elle peut agir à la fois sur votre fertilité mais également sur la nidation et pour moi c’est là le problème et la finalité.Puis une autre ponction( puisqu’il n’y a + d’embryons )qui donnera au final 3 embryons in-vitro au bout de 48 h et qu’on accepte de replacer les 3 vu que j’avais 38 ans et enfin quand vous avez espoir qu’un embryons sur 3 s’est nidé,vous vous dites que vous êtes sauvé surtout quand vous voyez les semaines avançer mais…malheureusement cette espoir,cette vie qui est en vous et qui grandit et dont vous vous faisiez une joie,au bout de 22 semaines  on vous propose une amniocentèse et 15 j après votre vie bascule comme un cauchemar dont on a hâte d’oublier car le résultat n’est pas bon,une décision s’impose car l’enfant n’est pas viable alors que vous vous êtes battu pendant 8 ans en amont contre cette infertilité du à l’Endométriose et vous vivez cela comme une injustice sur le moment et quand vous vous retrouver à faire une interruption médicale de grossesse,en accouchant normalement d’un enfant sans vie,vous êtes videz de tout le bien que cette naissance aurait pu être et vous apporter malgré tant de souffrances que cette maladie nous donne au quotidien.

Donc voilà une partie de mon vécu jusqu’à ce moment fatidique.Je suis régulièrement suivi pour vérifier que je ne récidive pas au niveau de kyste ovarien mais concernant mon Endométriose au niveau du pelvis dans le cul de sac,cela ne s’opère pas donc toujours présente et douloureux 1 semaine avant les règles,pendant et souvent encore 1 semaine après.Cependant,il est vrai que j’vais beaucoup + mal avant d’être enceinte que maintenant que j’ai eu un enfant en accouchant normalement même si je n’était pas à terme et que l’on a provoqué l’accouchement.Car avant,lors des règles j’avais des douleurs accompagné de problèmes intestinaux,du fait que le cul de sac est près des intestins et donc le 1er jour des règles je passais mon temps sur les WC avec des vomissements qui sont toujours présents mais moins intenses.

Je terminerais ce témoignage en disant qu’à ce jour et sans être défaitiste et à 41 ans,on m’a fait comprendre gentiment qu’au niveau de la procréation médicalement assistée,on avait tout essayer et qu’il fallait mieux arrêter là étant donner que la production d’ovocytes est insuffisante donc cette autre complication vient se rajouter à cette maladie qu’est Endométriose. »