Lolie - 45 ans

  •   Prénom OU Surnom : Lolie
  •   Année de naissance : 1968
  •   Age des premières règles : 12 ans
  •   Age des premières douleurs liées à l’endométriose : 12 ans
  •   Age auquel le diagnostic a été posé : 29-30 an
  •   Je demande à garder l’anonymat.
  • Année du témoignage : 2013

J’ai eu mal au ventre dès mes premières règles. Maux de tête aussi mais pas de migraine à cette époque-là. La plupart du temps, j’étais pliée en 2. J’ai toujours eu des règles très abondantes ou et complètement « décousues », jamais régulières jusqu’à ce que je prenne la pilule. Là, bien sûr, règles régulières, toujours des douleurs dans mes souvenirs mais moindres.

Puis, à l’âge de 29 ans, mon futur mari et moi avons décidé d’avoir un enfant. Mon gynécologue (spécialiste dans l’infertilité, ce que je ne savais pas lorsque j’ai pris mes premiers rdv  avec lui) m’a dit : « si au bout d’un an, vous n’êtes toujours pas enceinte, revenez me voir ». Bien sûr, au bout d’un an, rien du tout. Il nous a fait faire un petit examen de rien du tout (quand je pense à tous ces médecins qui ne mettent en cause QUE la femme, ça me met hors de moi) : un rapport sexuel un matin suivi d’un rdv en labo une heure après afin qu’on prélève et analyse et le sperme de mon mari et mon endomètre. Et là, vlan. Sperme de mon mari à 99 % nul et moi, l’endomètre qui ne faisait pas son travail. Quelques autres examens plus tard, rien à faire pour mon mari mais pour moi, le mot « endométriose » était posé… mes trompes étaient bouchées. Une seule solution : cœlioscopie. Le chirurgien m’avait prévenue : si vous ne tombez pas enceinte sous 3 mois après l’opération, c’est que ce sera revenu et qu’il faudra envisager autre chose (insémination, FIV et cie). Bien sûr, une fois de plus, rien du tout. Du coup, on a enclenché les inséminations.  Là aussi, mon gynéco a été plutôt cool. Etant donné tous nos problèmes, il nous a dit qu’il limiterait à 3 inséminations et sans succès, on passerait directement à la FIV avec ICSI. Bien entendu, malgré les inséminations, RIEN. Les RDV furent pris pour 3 mois après (la dernière insémination avait eu lieu début juin) pour une FIV avec ICSI. Et arriva ce qui ne devait pas arriver, je suis tombée enceinte fin juin ! A la clinique spécialisée pour l’infertilité, ils appelaient ça : « les bébés de l’été ». On avait fait le deuil d’avoir un bébé naturellement, on faisait une pause dans les injections d’hormones etc et parfois, ça marchait, ce qui fut notre cas. Nous avons eu un bébé superbe (elle a 13 ans maintenant). Lorsque j’ai accouché, mon gynéco est passé me voir et m’a dit : « vous voulez un 2è enfant ? », j’ai dit « oui ». Donc, il m’a laissé comme ça, sans contraceptif en me disant « de toutes façons, vous tombez enceinte une fois sur 1000, on ne risque pas grand-chose ». Et effectivement, 18 mois plus tard, sans contraception, je suis tombée enceinte de ma 2è fille. De toutes façons, je n’aurais pas recommencé tous ces traitements insupportables que je ne souhaite à personne tant ils sont douloureux tant physiquement que moralement.

Nous avons décidé, mon mari et moi, de stopper là pour les enfants. Donc j’ai repris la pilule mais je me suis mise à avoir des migraines terribles, de vraies migraines. Donc, on m’a conseillé d’arrêter la pilule et de passer au stérilet. Il faut savoir que lorsqu’on a de l’endométriose, on n’a pas le droit au stérilet au cuivre. Donc, je suis avec le Mirena. Les migraines se sont atténuées sans pour autant disparaître, je fais avec en ayant toujours avec moi mon anti migraineux. Avec ce stérilet, je n’ai plus de règles, donc je n’ai plus mal au ventre…

Des problèmes de santé, j’en ai pas mal d’autres mais je ne crois pas que ce soit lié.

Si je publie ce témoignage, c’est pour donner espoir pour celles qui n’arrivent pas à avoir d’enfant et leur dire que malgré cette maladie, tout reste possible. Maintenant, faut être très patiente, supporter moultes douleurs sans trouver de remède. Et la cœlioscopie, même si c’est une véritable opération, c’est loin d’être la pire… avec tout ce que j’ai du subir, je peux vous assurer que ce n’est pas ce qu’il y a de plus difficile à supporter.

Bon courage à vous toutes !